LA BOURRACHE (BORAGO OFFICINALIS)

Famille: Boraginacées

 

Présentation:

La bourrache, ou l’huitre végétale est une plante annuelle originaire de la région méditerranéenne qui se reproduit très facilement ; on la trouve un peu partout dans les jardins, les terrains meubles, les décombres et le débris. C’est une plante annuelle de 30 à 40 cm de haut, à feuilles gaufrées, donnant, en été, des fleurs d’un bleu vif (parfois plus roses ou même blanches) en forme d’étoile. Toute la plante est velue à poils raides blancs.

 

Histoire:

La bourrache a été introduite chez nous au début du Moyen-Age par les Arabes du Sud de l’Espagne, et était très appréciée en ces temps. Une fois installée dans votre jardin elle devient assez envahissante, les jardiniers de l’époque jetaient probablement les surplus là où on les trouve maintenant. On peut en semer chez soi. L’origine du mot est assez discutée. Voici trois sources qui ont certaines raisons : en arabe « source de transpiration, père de la sueur », car une tisane de la plante provoque une action sudorifique. En latin, nous avons « cor », coeur, courage et « ago », je donne. Elle donne donc du courage ». La plante a en effet la réputation d’alléger les dépressions et élever les esprits. On produisait un vin avec la bourrache destiné au soldats qui leur donnait du courage. / Ce même vin était aussi aphrodisiaque.

Enfin le français bourre veut dire poils, pourvu de poils, laine, car les feuilles sont velues.

A moyen âge, c’était une plante de protection: pour augmenter la force et les puissances psychiques.

 

Soigne:

Elle contient beaucoup de calcium / mucilage et nitrate de potassium

  • sudorifique: elle fait transpirer et donc elle fait baisser la fièvre.Elle est donc recommandée contre les rhumes, bronchites et là où il est séant de provoquer la transpiration.
  • aphrodisiaque : pour faire le vin: on met deux poignées de bourrache pour 1l de vin (blanc traditionnellement) dans une bouteille en verre qu’on ferme et qu’on remue pendant 3 jours. A bout de 3 jours on peut ajouter un peu de sucre. On filtre au bout de 5 à 10 jours – si on aime très parfumé et on ajoute un petit verre d’eau de vie
  • femme allaitante:
  • elle purifie le sang
  • transit intestinale: grace a ses mucillages
  • problèmes pulmonaires: ameliore la toux
  • problemes de peau: l’huile de bourrache: faite a partir des graines broyées, soigne l’acnée, eczema, elle lutte contre la secheresse et le vieillissement de la peau. (rides et vergétures)

Cueillette: 

feuilles et fleurs – floraison d’avril à septembre/ Elle produit beaucoup de nectar et pollen.

 

Au jardin: 

Très mellifère, elle attire beaucoup d’abeilles. Associer la bourrache avec le fraisier. Répulsif contre les limaces. – culture par semis. (cycle de 12 mois) – elle aime la terre aérée et drainante (travailler le sol à la bèche)

 

Cuisine:

La fleur a un goût salé et iodé, comme l’huitre. On peut utiliser les jeunes feuilles et les fleurs hachées finement en salade ou étalées sur des sandwiches avec un peu de sel et de poivre. Ou bien on utilise les feuilles cuites (ne pas trop atteindre pour la ramasser, après les poils sont vraiment désagréables)

Une soupe de feuilles: cuire 500 g de pommes de terre, faire une purée. Puis ajouter progressivement 1,5 I de lait. Placer la casserole sur feu doux, ajouter quelques feuilles de bourrache hachées finement, mettre un peu de sel et poivre et laisser cuire 1/2 heure. Servir chaud ou froid avec une cuillère de crème ou de youghourt et placer une fleur dans chaque bol.

Une omelette de tiges et feuilles: On fait bouillir les feuilles et tiges seules coupées en petit bouts, pendant une durée variable (en fonction de leur vieillesse)puis, on les insère dans des oeufs battus sur la poêle.

 

Attention:

Elle possède des alcaloides, donc attention aux quantitées et si on l’utilise au long terme, surtout (l’huile) chez les femmes enceintes, ou les personnes souffrant de troubles hépatiques.

Sinon, sèche, les feuilles sont très enflammables.

LA MÉLISSE (MELISSA OFFICINALIS)

Famille: Labiées

 

Présentation:

Herbe vivace (mais elle ne vit pas plus de 2 trois ans en forme), d’origine méditerranéenne, à feuilles opposées, crénelées, souvent d’un vert clair, à petites fleurs blanches à l’aisselle des feuilles. La plante se reconnaît très facilement à son odeur de citron. Elle fleurit en été. Bien sûr la mélisse n’est pas une de nos mauvaises herbes mais elle s’acclimate très bien dans nos jardins et se comporte alors comme une « mauvaise herbe » débordant bien vite l’endroit qu’on lui a réservé. On la propage par semis de graines ou par éclatement au printemps ou en automne.

La mélisse fait partie des labiées, famille très importante puisqu’on y retrouve le romarin, le thym, la lavande, la sauge, l’origan, l’hysope et bien d’autres plantes condimentaires et médicinales. Son nom corse:   Limuncina.

 

Histoire:

Qui ne connaît pas l’eau de mélisse, dont on verse quelques gouttes sur un sucre ou dans un verre d’eau tiède pour favoriser la digestion, combattre les troubles digestifs, les crampes d’estomac ? Elle a été fabriquée dès 1611 par les Carmes Déchaussés de la rue Vaugirard à Paris et depuis, elle est restée un remède populaire universel.

Le nom mélisse vient du grec et signifie abeille. La plante est en effet très mellifère. Les apiculteurs frottent d’ailleurs l’intérieur des ruches Avec la mélisse de manière à attirer le nouvel essaim ou garder les abeilles existantes. De là vient le nom de « piment des abeilles ». Ce sont les Arabes qui ont rendu la plante populaire : le célèbre Avicenne disait : « Elle rend le coeur joyeux et content, et affermit les esprits vitaux ». C’est principalement comme cordial qu’elle était utilisée en ce temps.

Le thé de mélisse est considéré comme favorisant la longévité, retardant l’impuissance et la sénilité. De nombreux centenaires prétendent être arrivés à cet âge en buvant régulièrement des infusions de mélisse. Rien ne nous empêche d’en faire autant ! La boisson est très agréable,. rafraîchissante et tonique, on peut en boire à volonté pendant la journée, surtout le matin, et le soir avant le coucher.

 

Soigne: 

Les deux sphères tête et ventre, les deux cerveaux en même temps, elle a aussi une activité hormonale interessante. Comme toutes les plantes acides et légèrement amères, la mélisse est rafraîchissante pour les conditions nerveuses d’excitation. Toutes les menthes sont légèrement calmantes pour les nerfs. Mais la mélisse rajoute une dimension additionnelle : c’est l’une des seules menthes qui est acide, et cette acidité apporte un coté rafraîchissant additionnel (en termes énergétiques).

Il est compliqué de décrire les conditions psychologiques dans des termes énergétiques. Mais essayons tout de même. L’anxiété peut être considérée comme une condition chaude, car elle est souvent accompagnée d’un coeur qui bat trop vite, d’une décharge d’adrénaline qui accélère le métabolisme et entraîne une relâche et une consommation accrue de glucose sanguin. En d’autres termes, notre usine interne brûle plus vite et plus fort.

 

  • calme les états d’anxiétés – occasionnels ou chroniques – ou les peurs d’origine connues ou inconnues / c’est un tranquillisant(infusion ou teinture de plante fraiche!)/ peut aider au sommeil aussi. Elle convient donc à tout type de personnalité, en particulier lorsque la personne est repoussée par les sédatifs médicamenteux ou de type valériane, et à horreur de se sentir groggy et à moitié endormi. Ces personnes réagiront beaucoup mieux à la mélisse ou à la passiflore.
  • sédative du coeur – tachycardie, etc…
  • antispasmodique digestif: elle fait le lien entre tête et système digestif. (infusion chaude). Sa légère amertume tonifie la relâche des sucs gastriques. Ses huiles essentielles antibactériennes éliminent les bactéries qui sont la cause de la fermentation et de la création de gaz. Ses propriétés antispasmodiques la rendent calmante pour les crampes d’estomac en particulier lorsqu’elles sont accompagnées de flatulence. (Prendre une tisane après un repas difficile, en préférant une petite tisane concentrée plutôt qu’une grande tasse afin de ne pas trop diluer les sucs gastriques ou en teinture mère de plante fraîche dans un peu d’eau.
  • États nauséeux et les vomissements, chez la femme enceinte par exemple, ou chez l’enfant traversant une gastroentérite. Bien que moins efficace que le gingembre, la mélisse peut parfois être mieux tolérée car elle a un goût moins typé.
  • Bon antivirale, en particularité en contexte d’l’herpès labial, ou herpès zoster responsable du zona… (dès le début de la crise – en interne tisane ou teinture de plante fraiche, ou externe HE , mais c’est très cher !)On peut espérer que la mélisse exerce une activité antivirale pour les autres types de virus, et pas seulement pour le virus de l’herpès. Les études scientifiques se sont hélas seulement concentrées sur l’herpès. A nous de la tester en accompagnement de traitement pour les autres types de virus, et de porter nos propres conclusions.Elle pourrait en particulier remplacer le millepertuis dans certains cas ou le millepertuis est contrindiqué. Le millepertuis est connu pour ses propriétés antivirales, mais la plante peut présenter des interactions médicamenteuses, d’où l’intérêt d’avoir la mélisse dans notre trousse à outils.
  • Hyperthyroïdie: La mélisse fait partie des plantes « refroidissantes » pour une thyroïde hyperactive. Palpitations cardiaques, peurs, sueurs, hypertension (existent dans à peu près 1/3 des cas d’hyperthyroïdie), etc. La cause de l’anxiété chronique peut être en effet due à une hyperthyroïdie sous-jacente. Elle peut être associée à d’autres lamiacées calmantes pour la thyroïde : lycope (Leonurus cardiaca) ou agripaume (Leonurus cardiaca). La plus efficace des 3 étant le lycope.
  • Règles douloureuses accompagnées de crampes ; et même tous les troubles d’ordre utérin.
  • Fièvre: Comme toutes les menthes, la mélisse est diaphorétique. Elle ouvre les pores de la peau pour favoriser l’échange de chaleur à la surface et donc contribuer à l’abaissement de la fièvre. Elle favorise la transpiration, un de nos mécanismes principaux pour réguler la chaleur interne. Elle peut donc être utilisée avec succès dans les phases de fièvre descendante, lorsque la personne a atteint le pic de température et commence à avoir envie de se découvrir.
  • antioxydant, et infusion protectrice générale et plaisir
  • éloigner les lourdeurs d’esprit, d’aiguiser l’intellect, d’accroître la mémoire et d’augmenter les facultés spirituelles. Une étude démontre un effet positif sur les performance cognitives de la personne (in vivo), suggérant une utilisation possible pour les problèmes cognitifs dus à la vieillesse ou pour la maladie d’Alzheimer ;
  • Migraines et maux de tête d’origine nerveuse, en particulier lorsque accompagnés de problèmes digestifs ;
  • Une étude démontre que la mélisse peut réduire la taille d’une tumeur cancéreuse du sein chez la souris (40% de réduction du volume de la tumeur in-vivo, cytotoxicité in-vitro contre les 3 souches de cellules cancéreuses testées) ;
  • Hypertension provoquée par le stress chronique (en plus de ses propriétés calmantes, la plante crée une légère vasodilatation parfois suffisante pour faire baisser légèrement la tension)
  • Fatigue, épuisement provoqué par le stress chronique ;
  • Certains états dépressifs lorsque la constitution de la personne correspond au profil de la mélisse ;
  • La douceur de la plante la rend très utile pour les petits problèmes de l’enfance : surexcitation, problèmes de sommeil, mal du transport, problèmes digestifs, etc.
  • éloigner les mites et les autres insectes(plante fraiche directement dans le placard
  • En externe, les feuilles écrasées soulagent les piqûres d’insectes, d’abeilles et de guêpes.
  • En lotion, elle est excellente pour les peaux desséchées et les plaies dont elle hâte la cicatrisation.
  • Des frictions d’alcoolat de mélisse calment les douleurs rhumatismales et les contusions.
  • Il paraîtrait que présente dans les pâtures, la mélisse augmente la lactation des vaches ; en médecine vétérinaire on donne d’ailleurs une infusion de mélisse et de marjolaine aux vaches qui viennent de mettre bas, afin de leur rendre force et bonne humeur !

Cueillette:

Les sommités fleuries juste avant la première floraison du printemps, lorsque les fleurs commencent juste à apparaître et les feuilles pendant toute la période productive ; Sinon au début de l’automne / fin de l’été, la mélisse semble s’être épuisée, ses tiges sèches sont rabattues, mais une nouvelle série de feuilles apparaissent à la base de la touffe. Ces nouvelles pousses sont particulièrement aromatiques.

Attention ! Cette plante s’utilise fraiche de préférence !!! Sinon, il faut être très vigilante et rigoureuse au séchage, car la mélisse ne supporte pas une mauvaise conservation. (4 à 6 mois max)a priori, il vaut mieux la sécher entière – branches, feuilles, etc. sans l’effriter. la feuille séchée doit être bien verte! Pour faire sécher les branches entières, coupez les branches et disposez-les délicatement sur des clayettes de séchage. Ne les bougez plus, ne les tournez pas. Vérifiez l’état de séchage tous les jours. Retirez-les des clayettes lorsqu’elles commencent à être croustillantes au toucher.

 

Cuisine:

La plante a aussi une place en cuisine : vous pouvez l’ajouter à vos salades, la mélanger à votre vinaigrette, en parsemer votre canard à l’orange, l’incorporer à vos sauces blanches, accompagnant poissons ou volailles. Un peu partout ou le gout citronné est bienvenu.

Vin de mélisse dont vous prendrez 2. c. à soupe en cas de besoin : laissez macérer 50 g de plantes pendant 48 heures dans un litre de bon vin blanc.

 

Attention:

A éviter si vous souffrez d’hypothyroïdie. A éviter si vous souffrez de glaucome (spéculatif) ;Peut interagir avec les médicaments barbituriques.

LE CHARDON MARIE (SILYBUM MARIANUM)

Famille: astéracées (inflorescence en capitules fleurs en tube)

 

Présentation:

Chardon méridional, occasionnellement observé chez nous dans les terrains vagues. Il se reconnaît très facilement à ses feuilles marbrées de blanc. C’est une plante bisannuelle qui forme une rosette de feuilles la première année et, après l’hiver, une tige vigoureuse, un peu ramifiée, portant des gros capitules, à involucre fortement épineux et fleurs d’un rose pourpre.

Il existe de nombreuses espèces de chardons qui se valent et peuvent être utilisés de la même manière que le chardon marie, en médecine, notamment le chardon béni (chicus benedictus), et en cuisine le chardon à l’âne (onopordon acanthsium), le chardon sauvage (cynaca cardon cubus), le Panicaut champêtre (Eryngium campestris).

nom corse: u Cardu

Et oui, on aurait pu nous souhaiter pire qu’« un monde d’épines et de chardons » car c’est incroyable tout ce qu’on peut faire avec les chardons. Commençons par le jardin : en mulch autour des laitues, des choux ou autres légumes, les chardons protègent ceux-ci des limaces et des escargots : ces bestioles progressent en effet très difficilement sur ces plantes. La plante est riche en potasse, et peut être incorporée au compost. Si vous avez une prairie ou un champ envahi de chardons et que vous voulez vous en débarrasser, semez-y du trèfle des prés pendant deux ou trois ans. Lorsque les feuilles de chardons sont broyées ou moulues, elles fournissent un excellent fourrage pour le bétail. On extrait de l’huile des semences, et cette huile était utilisée entre autres dans les lampes. Si vous voulez vraiment refaire du tissage en puriste, servez-vous des capitules du chardon à foulon (Dipsacus Fullonum) pour carder la laine. Notez que ce chardon n’est, botaniquement parlant, pas de la famille des chardons.

 

Histoire:

Le chardon est l’emblème des écossais. Jadis, lorsque les Danois voulurent agrandir leur territoire, ils vinrent proposer aux Ecossais de partager le leur. Ceux-ci évidemment refusèrent. Alors, bagarre ! Ainsi un jour, ces grands blonds de Danois décidèrent de surprendre les Ecossais. La nuit, un guerrier posa le pied sur un chardon et… « aïe », il réveilla tous les écossais qui ne firent des Danois qu’une bouchée. Les Lorrains ont égaiement un chardon sur leur emblème avec la devise « qui s’y frotte s’y pique ». Et le chardon est ainsi devenu le symbole de l’austérité, de l’esprit vindicatif et de la misanthropie. Donc, tout ceci concerne les chardons en général, mais revenons maintenant au chardon marie. La légende dit que ses feuilles ont été tachés de blanc par le lait de la vierge lorsqu’elle allaitait Jesus lors de sa fuite en Egypte.

 

Soigne: 

Le foie : régénère le foie !! (graines) Il aide carrément l’organe à se reconstituer dans des cas graves de maladies du foie. à condition de lui laisser le temps d’agir (cure de plusieurs mois).

Puissant antioxydant des cellules du foie.

bloque la pénétration des toxines au travers de la membrane cellulaire vers le foie: bouclier protecteur.

  • Hépatite (origine virale, alcoolique ou médicamenteuse)
  • Cirrhose ou surconsommation d’alcool :pour protéger le foie avant une fête bien arrosée. 2 jours avant et 2 jours après.
  • Exposition à certains polluants et autres produits toxiques pour le foie (solvants, etc.)
  • Problèmes métaboliques (surpoids, stéatose hépatique)
  • Protection des reins contre certains médicaments agressifs pour le foie (néphrotoxiques), chimiothérapie en particulier…
  • un des seuls antidote connue a l’empoisonnement à l’amanite phalloïde (champignon)pris avant, il protège pris juste après il permet de survivre…
  • Toute congestion du foie pouvant aggraver des problèmes d’hémorroïdes
  • et même ?… Obstruction des voies biliaires, douleurs ou problèmes de rate, jaunisse, Hypotension…

Nettoyage et dépuration du foie: Protéger et nettoyer un organe sont deux choses différentes.

Certaines plantes comme le pissenlit, la bardane ou la fumeterre stimulent le foie a produire plus de bile, et la bile est le canal d’évacuation du foie. Pardonnez l’expression, mais avec ces plantes, on “tire la chasse d’eau”. Nous faisons ces cures dépuratives lorsque le besoin s’en fait ressentir. Le foie n’est pas forcément malade ni en cours de destruction, il est simplement fatigué et engorgé.

Le chardon-marie est il dépuratif ? La graine un peu, mais ce n’est pas sa spécialité. La feuille (très amère) l’est beaucoup plus, mais elle est peu usitée aujourd’hui.

En utilisant une comparaison imagée :

Le pissenlit est l’agent d’entretien de l’usine de recyclage. Il passe un coup de serpillère et dégage les détritus encombrants.

Le chardon-marie est le maçon. Il répare les fondations de l’usine et re-scelle les briques du mur.

 

Cueillette et utilisation: 

Pour manger: mars avril, fleurit en été, mais nous ce qu’on veut c’est les graines. Laisser sécher les fleurs en attendant qu’elles ne soient plus pourpre puis récupérer les graines avant qu’elles ne forment leur s soies (parachutes) et soient disséminées par le vent.

La substance active se trouve dans la pellicule noire ou grise qui entoure la graine. Broyer la graine juste avant de la consommer.

Oublier l’infusion mais faire une teinture. Sauf que la

Teinture

Graines – 1:3, alcool à 70°. Passer alcool + graines au blender au bout d’une semaine de macération, puis laissez macérer pendant encore une semaine avant de filtrer. La teinture est riche en amidon (dépôt blanchâtre au fond du bocal) – c’est normal.Feuilles – 1:5, alcool à 45°

Infusion des graines ou des feuilles

Graines : une cuillère à café des graines écrasées pour une tasse d’eau bouillante. Laisser infuser 10 à 15 minutes (ref : Weiss). Notez que les substances les plus actives seront mieux extraites par l’alcool (teinture).

Plante brute

Graines réduites en poudre et incorporées dans la nourriture (moudre au dernier moment)

 

Cuisine: 

Grand intérêt sur le plant nutritionnel. Tous les chardons sont comestibles sauf le chardon a glu qui pousse en Corse ! Tous les chardons font des tiges sauf ce dernier. ON peut tout manger sauf les graines: on peut consommer les jeunes feuilles crue, pas trop amer ça a le gout des petits artichauts violets ou pour des plus vieilles on peut les faire cuire en enlevant les épines évidement ! On peut en faire des jus (à lextracteur) ou des smoothies. On peut aussi manger la racine qui goute le navet en moins fort ou le coeur du chou fleur. On peut aussi ne manger que la nervure principale de la feuille en légume dans une soupe ou poelée. Si on fait cuire l’ensemble à l’eau c’est un peu long (45 min environ)

 

Attention: 

Utiliser des gants car les épines sont violentes et les soies (les poils) qui sont au milieu de la fleur grattent!

La plante, en redonnant à nos cellules une meilleure sensibilité à l’insuline, pourrait faire baisser la glycémie sanguine, ce qui peut être problématique chez la personne prenant des médicaments pour réguler un diabète.

Vu que la plante pourrait affecter certaines enzymes du foie, demandez conseil à votre médecin ou pharmacien si vous prenez actuellement des médicaments.

IMMORTELLE (HELICHRYSUM ITALICUM)

Famille: astéracées

 

Présentation:

L’immortelle, L’hélichyse, a Murza en Corse, est une plante vivace, qui aime le soleil et une terre rocailleuse qui draine bien. Il ne faut pas que l’eau s’accumule autour des racines. L’immortelle d’Italie est endémique du pourtour méditerranéen. Plus précisément, elle est présente en Algérie, au Maroc, à Chypre, en Grèce, en Albanie, en Monténégro, en Italie, en Slovénie, en Croatie, en France, au Portugal, en Bosnie-et-Herzégovine et en Espagne. Malgré certaines zones bien fournies (Corse, Sardaigne, zone littorale des Balkans), elle reste globalement rare.

Pour la production de son huile essentielle (qui est très chère), on la ramasse surtout en Corse car c’est à cet endroit-là que le climat et le sol lui donnent un profil assez exceptionnel. On regarde même les sous-espèces et les différents terroirs qui vont donner à l’huile essentielle un profil chimique légèrement différentes : Helichrysum italicum ssp. italicum, Helichrysum italicum ssp. microphyllum, Helichrysum italicum ssp serotinum. Quand on utilise la plante entière on choisit soit Helichrysum stoechas soit Helichrysum Italicum.

 

Histoire:

Le terme « Helichrysum » vient du grec helios, soleil, et chrysos, or (allusion à la couleur générale de la fleur). L’appellation « italicus », vient du latin italicus, Italie, région où la plante a été décrite pour la première fois1. L’appellation française d’« immortelle » viendrait de la conservation exceptionnellement longue des bouquets secs2.

 

Soigne:

  • Problèmes de peau: sur une plaie ouverte, elle a des propriétés antibactériennes, antivirales et antifongiques. Elle a aussi des propriétés cicatrisantes. (en infusion concentrée ou une teinture diluée avec de l’eau (1 volume teinture pour 3 volumes d’eau). On utilise ce liquide pour rincer la plaie, répéter l’application plusieurs fois par jour si nécessaire. D’une manière générale, le macérat huileux d’hélichryse a des propriétés réparatrices (irritations, inflammations de type eczéma, etc.) et antioxydantes pour la peau (qui protège contre les dommages futurs et le vieillissement prématuré). Non seulement elle bloque l’action des radicaux libres, mais elle va aussi inhiber deux enzymes qui s’appellent la collagénase et l’elastase, des enzymes qui détruisent le collagène et l’élastine, deux protéines qui donnent à notre peau son élasticité.
  • les hématomes: en application locale en macérât huileux, très efficace pour résorber les hématomes. Elle va aussi permettre la régénération des tissus abîmés. (Un hématome est une accumulation de sang dans les tissus. On a pris un coup, ce choc a cassé des petits vaisseaux sanguins, et du sang apparaît dans les tissus, ce qui donne à la zone cet aspect bleuté.)/ Rosacée: (rougeurs de la couperose, elle freine l’éclatement de ces petits vaisseaux sanguins qui sont responsables des rougeurs, varicosités (ces petits vaisseaux rouges ou bleus qui sont juste sous la peau), contusions musculaire chez le sportif, bonne combinaison ici avec le laurier noble et l’arnica.(toujours sous forme de macérat huileux, en applications locales, car c’est vraiment la spécialité de la plante.)
  • Digestion difficile: : crampes, ballonnements, flatulences, etc. (en infusion). C’est pas étonnant vu son profil très aromatique, en général ces substances aromatiques sont antispasmodiques, donc elles soulagent les crampes, elles détruisent au passage les levures et bactéries responsables de la fermentation, en particulier lorsqu’il y a stagnation au niveau de l’estomac, etc. (On ne trouve pas grand-chose dans les ouvrages français à ce propos, et il faut aller voir du côté de l’utilisation dans d’autres pays du bassin méditerranéen ou encore plus loin, on utilise même l’hélichryse pour les problèmes hépato-biliaires, donc il est fort possible que la plante ait une activité cholérétique et cholagogue. En d’autres termes, il est possible qu’elle stimule les fonctions du foie et de la vésicule biliaire, ce qui nous permettrait de mieux digérer les aliments gras et au passage fournirait un petit effet dépuratif. Donc indiquée lorsque l’on traverse des périodes où on a des lenteurs digestives accompagnées de cette sensation d’être un peu engorgé d’une manière chronique, ce qui arrive parfois après des périodes d’abus alimentaire par exemple.
  • Infections respiratoires, asthme, pour les problèmes de bronche : toux grasse, bronchite ou autre type d’infection respiratoire type laryngite, pharyngite, trachéite, etc. (en infusion). Là encore pas surprenant, on est dans le très aromatique et les plantes aromatiques ont souvent une action désinfectante des bronches et mucolytique, c’est-à-dire qui fluidifie le mucus pour qu’il soit bien expectoré.)

Cueillette: 

Les fleurs, sommités fleuries, un peu de feuille si elles sentent bien aussi mais attention de ne pas affaiblir la plante. en Début de floraison, mai ou juin.

 

Au jardin: 

Si votre terre est argileuse, rajoutez du drainage (sable). Placez-là dans une rocaille. Ne l’arrosez pas trop une fois qu’elle s’est bien établie, et même vous pouvez ne pas l’arroser du tout.

En fin de saison, coupez les parties aériennes sèches. Il est bon de la rabattre pour éviter qu’elle ne fasse trop de bois la saison suivante et pour stimuler la production de nouvelles pousses.

 

Cuisine: 

C’est une plante qui va donner un goût intéressant. On l’appelle la plante à curry ou l’herbe à curry, justement parce qu’elle a un goût qui rappelle beaucoup le curry indien. On peut rajouter des feuilles fraîches coupées en petit morceau à un fricassé de légumes, dans du riz, etc. On peut aussi en faire une infusion bien concentrée puis la rajouter au liquide de cuisson, ou l’utiliser pour déglacer un une poêle.

 

Attention:

La cueillette est réglementée, en Corse par exemple, pas plus d’1l par jour et par personne !

Ne pas consommer enceinte ou allaitante.

Et si je devais faire une extrapolation basée sur ses constituants :

Évitez si vous êtes sous médicaments anticoagulants

Il pourrait y avoir un risque de neurotixicité si on prenait la plante à forte dose à cause de la présence de cétones dans la partie aromatique… mais bon, c’est un peu une extrapolation de l’utilisation de l’huile essentielle et pas de la plante entière.

L'ORTIE (URTICA DIOICA)

Famille: Urticacées

 

Présentation: La reine des plantes !

Les orties sont les seules plantes indigènes à poils urticants, elles sont donc fort bien connues de tous. La grande ortie est une plante vivace dépassant 1,5 m de hauteur ; ses fleurs, très petites, apparaissent de juin à octobre. La plante est dioïque, c’est-à-dire que les fleurs mâles et les fleurs femelles sont sur des pieds séparés. Elle colonise les terrains vagues, les abords des habitations, les bois humides… La Petite Ortie (Urtica urens L.) ne dépasse généralement pas 40 cm. Elle est annuelle et fleurit de mai à octobre. On la trouve communément dans les jardins.

A mettre dans toutes les tisanes.

Plante de mars; Plante des humains, elle pousse près de nous, elle ne peut pas vivre sans nous, elle veut de l’azote (déchets humains)

Energie combative, c’est une guerrière, elle est urticante (plus encore dans le sud). Energie nécessaire pour exister, pour imposer et défendre son espace(pas contre les autres).

 

Histoire:

Voici une « mauvaise herbe » placée sous le signe de Mars que nous connaissons tous, et pour cause, elle nous suit partout ! Les Romains, ayant entendu dire que nos pays nordiques étaient très froids et humides l’apportèrent avec eux et la semèrent autour de leur campement. Ils s’en frottaient le corps pour combattre les rhu-matismes et activer la circulation sanguine. Les Gitans eux utilisent les plantes fraîches qu’ils lient en botte, et s’en tapent les par-ties douloureuses, puis y appliquent des compresses de coton imprégnées de vinai-gre, et recommencent la flagellation après quelques heures. L’ortie était sacrée pour le dieu scandinave Thor, et jusqu’à nos jours les paysans du Tyrol jettent des orties sur le feu pendant les orages pour empêcher la foudre de s’abattre sur leur demeure. Au moyen-âge l’ortie symbolisait l’envie. L’ortie contient de l’acide formique qui disparaît après la cuisson. La plante purifie le sang, est excellente contre l’ané-mie, la sciatique, l’arthrose et l’obésité. Utilisée comme les épinards ou au-tre légume vert, l’ortie est bourrée de mi-néraux et de vitamines, et est très riche en chlorophylle. Il faut préférer les jeunes or-ties et d’après certains, ne pas utiliser les plantes qui sont en graines. Vous pouvez adoucir les piqûres en frottant avec l’oseille qui se trouve toujours à proximité des orties.

Les romains , ayant entendu dire que nos pays nordiques étaient froids et humides l’apportèrent avec eux et la semèrent autour de leur campement. Ils s’en frottaient le corps pour combattre les rhumatismes et activer la circulation sanguine. L’ortie était sacrée pour le dieu scandinave Thor, et jusqu’à nos jours les paysans du Tyrol jettent des orties sur le feu pendant les orages pour empêcher la foudre de s’abattre sur leur demeure. Au moyen-âge l’ortie symbolisait l’envie.

On peut certainement se nourrir uniquement d’ortie sans mourrir.

 

Soigne:

Elle travaille sur l’ensemble du corps dans toutes les situations.

Elle est un modele d’équilibre, elle neutralise les toxique et elle est structurante.

  • dépolluante : elle métabolise les métaux lourds (ex: le plomb), elle l’absorbe et le transforme.
  • pour le jardin: elle stimule la croissance des végétaux et augmente la résistance des plantes aux maladies cryptogamiques (rouille, mildiou)- en purin (Laisser macérer les orties coupées dans l’eau de pluie pendant 15 jours dans + ou – 10x leur poids d’eau. Quand on s’en sert, on le dilue à nouveau dans 10x le volume) ou pour alimenter le compost. L’ortie apporte de aux sol des minéraux et tonifie les végétaux rachitiques. A utiliser dès que les légumes semblent souffrir de quelque chose.
  • purifie le sang
  • contre l’anémie
  • sciatique
  • arthrose
  • obésité
  • rhumatismes: câlin d’ortie, se frotter avec: silice 

Cueillette: L’ ortie est une plante de mars !On peut aussi la cueillir en avril / mai. on ne prend que les jeunes pousses, et pas lorsqu’elles sont montées en graines. Détacher les feuilles pour le séchage !

 

Jardin:

L’ortie est très utile dans les jardins. Elle stimule la croissance des végétaux, augmente la résistance des plantes aux maladies cryptogamiques (rouille, mildiou) elle peut être ajoutée au compost. L’ortie apporte au sol de précieux éléments minéraux et joue un rôle tonique auprès des végétaux rachitiques, elle accentue l’arôme de certaines plantes culinaires (sauge, angélique, marjolaine). On peut aussi en faire un purin d’ortie à utiliser à titre préventif chaque fois que les légumes semblent anémiés ou souffrent de quelque chose. (Laisser macérer des orties coupées dans l’eau de pluie pendant 15 jours et dans ± 10 fois leur poids d’eau). Lorsqu’on s’en sert on le dilue à nouveau dans ± 10 fois son volume. On peut aussi ajouter des orties à la pâtée des volailles. Et il existe de nombreuses autres utilisations de l’ortie !

 

Cuisine: 

L’acide formique disparait après la cuisson. jus feuilles fraiches(extracteur), soupe, pesto, chaussons, fromages;…

Une soupe d’ortie: Prenez quelques feuilles et mettez cuire dans l’eau jusqu’à ce qu’elles soient tendres et puis ajoutez-y un peu de gruau d’avoine, du beurre, assaisonnez et laissez encore cuire un peu.

Ortie aux lentilles : 500 g d’orties -250 g de lentilles – 1 oignon – 2 cuillères à soupe d’huile – sel – une pincée de menthe. – Couvrez les orties avec 1,5 I d’eau et cuire jusqu’à ce qu’elles soient tendres. Entretemps faites frire l’oignon haché dans l’huile, passez les orties et mettez-les à la poêle, faites frire ensemble avec les lentilles cuites (± 10 minutes). Assaisonnez selon votre goût.

 

Attention: 

Attention, pas ortie blanche qu’on appelle aussi lamier blanc

C’est L’acide formique qui pique: pour soulager l’ortie avec Plantain, ou patate ou vinaigre de cidre.

LA SAUGE (SALVIA OFFICINALIS)

Famille: Labiées

 

Présentation:

Sous-arbrisseau ramifié des régions méridionales de l’Europe, cultivé et rarement spontané dans nos régions. Comme chez toutes les Labiées, la tige est tétragone et les feuilles sont opposées et assez épaisses et gaufrées, sont d’un gris vert caractéristique. Les fleurs apparaissent en juin-juillet ; elles sont peu nombreuses, d’un violacé terne. Dans nos régions, la sauge fleurit peu.

 

Histoire:

C’est une plante qui a été cultivée depuis la plus haute antiquité. Les Romains, puis les moines l’introduisirent dans les monastères dès le IXe siècle et de là, elle gagna les jardins des paysans. Elle guérissait pratiquement tous maux au moyen âge. Un ancien proverbe arabe, mis en vers par l’école de Salerne ne dit-il pas : « Pourquoi mourrait-on lorsqu’on cultive la sauge, si ce n’est qu’ aucune plante des jardins n’est assez forte contre la mort ? ». La sauge est le symbole de la vertu domestique. Elle fleurit là où la femme porte la culotte. Certains hommes coupaient la sauge en fleurs de peur d’être l’objet des moqueries des voisins car on disait en effet dans certaines régions. “ Si la sauge abonde et pousse, le maître n’est pas le maître, et il le sait !”

La sauge est stimulante, tonique, digestive, diurétique, antispasmodique, fébrifuge, anti-septique, emménagogue, antisudorifique, résolutive, vulnéraire… et que sais-je encore, c’est à juste titre que les Provençaux eux aussi prétendent que « Qui a de la sauge dans son jardin n’a pas besoin de médecin… » Ici encore, nous trouvons un proverbe nous indiquant « Celui qui veut vivre à jamais doit manger de la sauge en mai ». Les Chinois raffolaient du thé de sauge et échangeaient avec les Hollandais 3 kg de leur thé contre 1 kg de sauge.

Enfin si vous souffrez de maux de tête, tressez-vous-en une couronne et portez-la sur la tête : toutes les mauvaises humeurs devraient s’envoler…

 

Soigne:

Ces infusions facilitent la digestion, relèvent les forces de l’estomac et de l’intestin, calment les diarrhées persistantes. La sauge est stimulante, active les fonctions circulatoires, est indiquée contre la débilité générale d’origine nerveuse, la neurasthénie, le surmenage, les vertiges nerveux. On l’utilise pour enrayer les catarrhes, les toux chroniques Elle arrête la migraine, les maux de tête et aide les fonctions de tout le corps en général.

Une décoction de 100 gr par litre d’eau est renommée comme lotion contre les dartres, ulcères et autres maux cutanés, en bains de bouche contre les aphtes, les ulcérations causées par le dentier, les maux de dents.

  • Tonique et stimulante (un peu comme le romarin) –  différent du café ou du thé (qui sont des excitants). Elle peut aider à relancer la machine dans les périodes de fatigue, de surmenage, après une longue maladie ou dans les épuisements nerveux. Elle est donc indiquée pour les faiblesses physiques et mentales. Elle provoque de la chaleur dans l’estomac, facilite la digestion, active les fonctions circulatoires, exerce une impression marquée sur le système nerveux. Un peu comme le romarin, la sauge va,  tout doucement : Relancer le système digestif. On digère mieux, on profite plus des nutriments que l’on absorbe.Améliorer la circulation. Ce n’est pas une grande plante circulatoire, mais elle va avoir une action non négligeable de ce côté-là. Faire circuler = améliorer le fonctionnement de l’organisme. Stimuler le système nerveux au fil des semaines, peu à peu. Attention, ça ne sert à rien de prendre une infusion de sauge quand on est fatigué, on parle d’une relance de la vitalité sur plusieurs semaines. On ne prend pas la sauge seule ou à de fortes quantités pendant de longues durées, on peut donc la combiner judicieusement avec d’autres plantes pour reprendre le dessus sur ces périodes de fatigue.
  • Une plante de la femme: régulatrice du cycle et des règles difficiles: en lien avec son caractère chaud et stimulant. Elle va donc être plutôt adaptée à un état de déficience et à une sensation de froideur ou de congestion ou manque de circulation sur le bas ventre, sentiment de faiblesse, avec parfois une petite baisse de la tension. De manière globale; pendant les règles elle normalise la quantité, la qualité, la périodicité, et la durée de l’écoulement des règles. Ceci se fait grâce à deux actions. (1) Elle est stimulante, c’est-à-dire qu’elle ramène la fonction vers le système reproducteur. (2) Elle est antispasmodique, c’est-à-dire qu’elle relaxe les crampes. À combiner avec des plantes comme la matricaire pour calmer les douleurs et les spasmes, l’achillée millefeuille pour décongestionner le petit bassin. Ménopause: Pendant la ménopause, la sauge va améliorer les bouffées de chaleur et les sécheresses vaginales. D’abord elle stimule les récepteurs aux oestrogènes (ce qui est bienvenue à une période où la production d’oestrogènes chute.) La sauge a aussi une activité anti-sudorale, c’est-à-dire qui freine la transpiration qui accompagne souvent les bouffées de chaleur. Lorsqu’il y a des sueurs nocturnes suite à des fièvres prolongées, les effets peuvent se faire sentir très rapidement, deux heures après la prise. (à prendre en infusion refroidie dans ce cas là.)
  • Soins de la bouche et de la gorge:(infusion ou teinture en bain de bouche) pour les aphtes ou les gingivites. Pour les maux de gorge et pharyngites, on va plutôt faire des gargarismes avec l’infusion, puis recracher ou avaler (peu importe). La sauge va agir par contact sur les muqueuses enflammées. Car elle contient deux propriétés: d’abord son aspect aromatique et fortement antiseptique, et ensuite ses tanins, qui vont resserrer et tonifier les tissus enflammés.
  • Digestion: Elle est très efficace lorsque la digestion stagne à cause d’un repas trop gras ou, pendant une période où le système digestif semble fonctionner au ralenti. Elle est excellente en combinaison avec d’autres aromatiques comme la menthe poivrée, le thym, la sarriette, etc.

Cueillette: 

Récolter les feuilles fraiches en mai, un peu avant que les fleurs ne s’ouvrent ou bien ramasser les feuilles et les sommités fleuries en tout début de floraison. Sinon, on ramasse au besoin les feuilles.

 

Au jardin: 

Au jardin, en bordure ou parmi les choux qu’elle protège des papillons blancs. On peut simplement récolter les feuilles, les sécher. les moudre dans un moulin à café et les saupoudrer entre les plants, ou simplement en mettre des branches par ci par là. Elle aime les sols calcaires et qui drainent bien. Elle adore la chaleur, elle produit énormément de substances aromatiques lorsqu’elle souffre un peu de la chaleur ou d’un terrain plutôt pauvre.S’il fait très froid chez vous l’hiver, il faudra probablement la pailler ou l’hiverner, mais dans l’ensemble, elle pousse à peu près partout. On peut la rabattre en fin de saison, mais attention de ne pas trop couper dans le bois, sinon on risque de l’affaiblir voir même la faire périr.

 

Cuisine: 

La sauge est très utilisée en cuisine pour parfumer certains plats de haricots, certaines viandes, et le fromage, les omelettes, les crêpes, les sauces, le ragoût. On peut en manger sur des sandwiches soit avec du beurre, ou sur du fromage blanc.

 

Attention:

Ne pas utiliser chez la femme enceinte 

Ni chez la femme allaitante

A éviter chez les personnes souffrant d’épilepsie.

Vu que la plante a des propriétés oestrogéniques, à éviter si antécédents de cancer hormono-dépendant quoi que, là encore, ceci n’est pas si noir et blanc qu’on pourrait le penser. L’HE de sauge est neurotoxique car elle contient une substance qui s’appelle la thuyone. On va plutôt trouver la sauge sclarée (Salvia sclarea). Et donc on a vite fait d’associer la simple infusion à l’huile essentielle et donc de la considérer toxique. C’est sans doute exagéré. Mais, par principe de précaution, on ne va pas l’utiliser seule pendant de longues périodes, ou à de trop fortes quantités.

L’ACHILLÉE MILLEFEUILLE (ACHILEA MILLEFOLIUM )

Famille: Astéracées (ancien nom: Composées)

 

Présentation:

L’Achillée Millefeuille, ou Sourcil de Vénus, l’Herbe aux charpentiers, ou Herbe aux coupures est l’une des plantes vivace les plus communes qu’on trouve dans les prairies et sur le bord des chemins. On la piétine souvent sans trop s’en rendre compte. Si on tire sur sa partie aérienne, on voit apparaître des stolons rougeâtres, qui s’étendent en un réseau peu profond. Ces stolons permettent à la plante de coloniser de grandes zones. Le long de ces stolons, de petites plantules vont sortir, laissant apparaître un plumeau de quelques feuilles. Puis un plumeau va apparaître un peu plus loin, et encore un peu plus loin. Certains plumeaux ne fleurissent pas, d’autres fleurissent, le tout, afin d’équilibrer l’énergie du réseau racinaire. On la reconnait tout d’abord à ses feuilles caractéristiques, alternes, très découpées, donnant l’apparence d’un squelette de feuilles sans les parties charnues habituelles. D’ailleurs c’est de là que vient son nom: millefolium « aux milles feuilles ». Vu de près, on constate que ses feuilles sont velues.

Ses fleurs sont disposés en corymbes, qui sont des inflorescences où toutes les fleurs (ici tous les capitules) s’épanouissent dans un même plan alors que les pédoncules qui les portent naissent à des niveaux différents de la tige. Deux caractères de la plante : ses feuilles très divisées et ses corymbes ressemblant superficiellement à des ombelles, sont à l’origine de la confusion fréquente de l’Achillée millefeuille avec une Ombellifère.

 

Composants:

Des composants aromatiques et volatiles (chamazulène, camphre, linalol, sabinène, thujone, pinène, bornéol, etc.) – de 0,3% à 1,4% des parties aériennes

Le chamazulène se retrouve dans la camomille et fournit le même effet anti-inflammatoire dans l’achillée 

Des composants amers (achillicine, etc.) ;

Des tannins – de 3% à 4% des parties aériennes ;

Des flavonoïdes (apigénine, lutéoline, etc.) ;

Des alcaloïdes (achilléine) ;

Des coumarines ;

De l’acide salicylique ;

Des acides phénoliques.

 

Histoire:

D’après la mythologie grecque, le centaure Chiron, qui enseignait l’art de la bataille à ses étudiants, apprit à Achille, héro quasi-invincible, comment utiliser cette plante pour soigner ses amis guerriers sur le champs de bataille de Troie, et notamment celles de Télèphe, qui était roi des Mysiens. Dommage qu’il n’ait pu lui-même soigner son talon atteint par une flèche. Il est souvent plus facile d’être sage pour les autres que pour soi-même !

Nombreux sont les soldats blessés qui ont été soignés avec l’achillée. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que les romains l’appelaient « Herba Militaris » ou  ailleurs “l’herbe du soldat”. Cette utilisation est ancestrale. Les Amérindiens de la tribu des Dakotas l’appellent eux « herbe pour les blessés ». Les Highlanders d’Ecosse en faisaient un onguent pour appliquer sur les blessures. Dioscoride lui, l’a signalée comme étant d’une efficacité incomparable contre les plaies saignantes, les ulcères anciens ou récents. Une étrange coutume consistait à se chatouiller l’intérieur du nez avec une feuille d’achillée pour faire saigner celui-ci ; et, cependant, par opposition, la plante était utilisée pour arrêter les saignements du nez. D’où un de ses noms : saigne-nez. L’achillée était le hochet du diable. Les sorcières s’en servaient pour jeter leurs sorts. En Angleterre, les jeunes filles cousaient de l’achillée dans un petit coussin et le plaçaient sous l’oreiller en disant : « Toi, jolie herbe de Vénus, ton vrai nom est achillée. Maintenant, qui doit être mon fiancé ? De grâce, dis-le-moi demain ». La révélation arrivait pendant la nuit.L’achillée a été aussi utilisée avec succès pour les cas de saignements pulmonaires dus à la tuberculose, ainsi que pour les saignements des néphrites.

Matthew Wood raconte deux histoires: 1. Un bucheron s’étant ouvert la jambe avec sa tronçonneuse. Le bucheron, à des kilomètres de tout secours, appliqua un cataplasme d’achillée qu’il renouvela toutes les minutes. Le saignement, la douleur et l’enflure furent calmées en 15 minutes. Le lendemain, la plaie était refermée.

2. Une femme n’avait pas eu ses règles pendant 3 mois d’affilée. Un jour, lors d’une randonnée, elle s’assoit dans un champ pour se reposer. Après quelques minutes, elle remarque que ses règles avaient finalement démarré. Elle s’était assise sur un tapis d’achillée particulièrement aromatique.

 

Soigne: 

Elle a un gout aromatique et amer, astringent, légèrement âcre.

Sa partie aromatique ainsi que ses coumarines en font une excellente plante chaude et circulatoire. En tant qu’astringente et riche en flavonoïdes, elle redonnera de la structure aux tissus veineux flasques et aux muqueuses enflammées et aura un effet asséchant.

  • La maitresse du sang : elle agit sur les facteurs de coagulation et d’anticoagulation ; Le contrôle neurovasculaire ; La protection des tissus contre le stress oxydatif grâce à ses flavonoïdes. Elle permet de réguler les flux de sang des profondeurs vers la surface. Ces propriétés peuvent être utilisées judicieusement dans les contextes suivants: 1. Plaies avec saignements, l’achillée est l’une des meilleures plantes hémostatiques, elle a la capacité d’arrêter les saignements abondants. (on peut ramassez quelques feuilles, les mâcher finement et appliquer le cataplasme directement sur la blessure!).Un cataplasme de feuilles mâchées peut être aussi être appliqué sur une ampoule de sang qui apparaît après un choc. Elle peut être utilisée pour tout saignement interne, bien que la bourse-à-pasteur (Capsella bursa-pastoris) rendra souvent plus de service dans ces cas là. Dans Le contexte hémostatique, l’achillée est asséchante. 2. Vieilles blessures avec ecchymoses: Suite à un coup violent, une ecchymose s’est formée et elle s’éternise, de couleur bleue/violette/noire. Le sang a coagulé et stagne autour de la zone ayant reçu le choc. L’achillée va stimuler la circulation au travers des veinules et capillaires et va permettre un meilleur échange de liquides. Les déchets seront évacués plus facilement. La zone sera de nouveau nourrie. Elle va de paire avec l’arnica. L’arnica s’utilise dans les 2 jours juste après le choc. L’achillée prend la relève si le corps a du mal à résoudre le problème. Dans ce contexte là, l’achillée est humidifiante (ramène les fluides).
  • Fièvres: Afin de faire descendre la fièvre, le corps utilise un système de refroidissement capillaire. Il y a vasodilatation périphérique afin d’augmenter les échanges de liquides au niveau de la peau. L’achillée est une excellente plante diaphorétique. Elle est particulièrement indiquée chez les fiévreux qui ont du mal à transpirer.  La peau est chaude, tendue et sèche. La personne est nerveuse, n’arrive pas à trouver de repos. Le pouls est rapide et fort, indiquant fièvre et infection. La langue peut être rouge et sèche. La personne a un visage rouge, dénotant une certaine congestion à la tête. L’achillée rendra la peau souple et humide et calmera la personne.Dans les cas d’hémorragie causant une fièvre, ou de fièvre/infection causant une hémorragie. (ici, fleur en infusion) Si la personne est âgée et a vraiment du mal à transpirer, on pourra rajouter quelques gouttes de teinture mère de piment (Capsicum spp.) pour accentuer la sudation. L’achillée peut être utilisée chez l’enfant fiévreux, bien qu’elle provoque parfois une diarrhée (qui fera aussi descendre la température). La fleur de sureau (Sambucus nigra) peut aussi être utilisée comme diaphorétique chez l’enfant, mais elle sera moins efficace. Dans ce contexte là, l’achillée est refroidissante.
  • Problèmes de retour veineux: L’achillée améliore les échanges au travers des capillaires et des veinules. Problèmes de varices pendant la grossesse (cataplasme de feuilles fraiches ou macérat huileux en application locale). Attention: pas une prise en interne car elle est contrindiquée pendant la grossesse!
  • Sphère rénale et urinaire: Lorsque les reins n’arrivent plus à faire leur travail (insuffisance rénale), la peau peut aider à éliminer certaines substances par sudation. L’achillée, en favorisant la circulation périphérique et la transpiration, peut soulager les reins malades. (infusion chaude de la plante fraiche pour favoriser la diaphorèse. C’est une plante diurétique et antiseptique des voies urinaires et peut donc s’avérer utile dans les cystites.
  • Sphère utérine: Elle régule le cycle féminins. Elle fait ce travail au travers du sang, mais aussi probablement au travers du foie (qui est responsable de la dégradation des hormones en excès) et de l’utérus qu’elle décongestionne. L’achillée (infusion des sommités fleuries) est excellente pour l’aménorrhée, qu’elle soit passagère (due au stress par exemple) ou chronique (prendre une ou deux tasses d’infusion par jour jusqu’à ce que les règles démarrent). Elle est aussi excellente pour la dysménorrhée, en particulier lorsqu’il y a douleurs et crampes, parfois avec écoulement de petits caillots, ou parfois avec écoulements lents et épais. Elle est utile pour les cas de métrorragies (règles trop abondantes) et elle sera utile dans tout protocole pour soulager l’endométriose.. Elle peut être utilisée en application locale (bains de sièges) contre les leucorrhées et fibromes. Elle est aussi utile lorsque de petits saignements persistent au bout de 5 ou 6 jours de règles, avec un endomètre évacué en quasi totalité, mais avec de petits morceaux qui ont du mal à se détacher et saignent. Elle a été traditionnellement utilisée avec succès pour contrôler tout saignement post-partum. Si déséquilibre hormonal, ménopause ou autre, l’achillée aura un effet équilibrant assez subtil. Elle active l’élimination des hormones en excès au niveau du foie, elle peut donc aider lorsqu’il y a une situation d’hyperœstogénie relative, trop d’œstrogènes par rapport à la progestérone pendant certaines parties du cycle. D’une manière directe, elle agit très faiblement sur la partie lutéale du cycle. Basé sur mon expérience, il faut lui associer du gattilier pour une action lutéale plus prononcée. « Pour toutes les femmes, jeunes et vieilles, il est important de boire de temps en temps une tasse d’achillée millefeuille. Elle a une excellente influence à tout point de vue sur le bas-ventre de la femme, de telle façon qu’elle ne peut rien faire de mieux pour sa santé que d’aller chercher au cours d’une promenade à travers champs et forêts un petit bouquet d’achillée millefeuille. » Maria Treben
  • Problèmes de dents: ramasser la racine, bien la nettoyer, la couper en morceaux de 3 à 5 cm et laisser macérer dans du brandy pendant 3 semaines avant l’utilisation (laisser les racines dans le brandy). Mâcher lorsque douleur ou rage de dent. Ceci endormira une dent cassée ou une carie douloureuse. La teinture mère d’achillée (parties aériennes) peut aussi être utilisée – quelques gouttes de teinture mère pure sur la dent douloureuse.
  • Digestion: En tant que tonique amer, elle orchestre la relâche des différents sucs digestifs lorsque prise avant les repas. Après les repas, son aspect aromatique en fait un bon antispasmodique et réduit les fermentations, et son aspect amer tonifie l’activité des muscles lisses. Les nutriments sont acheminés de l’intestin vers le foie au travers de la veine porte. La circulation portale, si congestionnée dû à un repas trop copieux, trop lourd, peut être débloquée grâce à l’achillée. La circulation se fera mieux dans la zone abdominale, ce qui peut soulager les hémorroïdes, qui sont souvent aggravées par la pression exercée par une congestion abdominale (le flux sanguin a du mal à remonter du rectum vers le cœur). Pour les hémorroïdes sanglantes, on peut utiliser un bain de siège préparé à partir d’une infusion de la plante qui agit d’une manière spéciale et directe sur les vaisseaux et les nerfs du rectum et cette action est tout à la fois astringente, tonique et sédative ». Lorsque les intestins sont enflammés, lorsqu’il y a colite, parfois avec saignements, parfois avec diarrhées, l’achillée peut rendre de grands services grâce à ses capacités hémostatiques et astringentes. Elle peut être utilisée aussi dans les cas de diarrhée chez l’enfant.. En facilitant les échanges au niveau de la veine porte et du foie, l’achillée permet une meilleure nutrition de l’individu. Elle est donc recommandée pendant les périodes de faiblesses, d’asthénie générale, de dénutrition.
  • Congestion du foie: L’achillée, en favorisant une meilleure circulation sanguine, permet de soulager un organe congestionné. (la congestion est l’augmentation de la quantité de sang contenue dans un organe, due à une inflammation ou une irritation locale; l’organe en question a trop été sollicité, il est gros au toucher et parfois douloureux.) Le foie est très vascularisé, très (trop) sollicité aujourd’hui et donc sujet à la congestion.). Inflammation de foie dans les cas suivants : infection entérique (« tourista ») avec diarrhée de couleur jaune / verdâtre, signifiant que le foie relâche une grande quantité de bile ; abus d’alcool ou abus de viandes et graisses animales (langue chargée et blanche, parfois jaune vers le fond de la bouche), particulièrement chez la personne ayant l’habitude de manger une nourriture stricte, chez la personne ayant la quarantaine mais pensant qu’il ou elle peut toujours faire la fête comme si elle avait 20 ans. Des compresses tièdes d’infusion de la plante sur la région du foie, soulagent la congestion et le gonflement de l’abdomen. La compresse doit être appliquée en milieu de journée chez les personnes souffrant de maladie hépatique chronique, avant la sieste qui est souvent nécessaire pour mieux gérer ce genre de pathologie. Le foie et le sang sont reliés d’une manière intriquée. Le foie filtre le sang et le nettoie, le sang irrigue le foie et le nourrit. L’achillée favorise ces deux processus. Lien entre la  peau et le foie: lorsque le foie n’arrive plus à évacuer les déchets, la peau prend la relève, ce qui crée des problèmes d’inflammation cutanée divers (dermatoses, eczéma, etc.)
  • Cardiovasculaire: L’achillée peut parfois faire baisser une hypertension essentielle, et améliorer les phlébites, en particulier en fluidifiant le sang et en décongestionnant certains organes. C’est une plante circulatoire, qui améliore les fonctions du cœur et la circulation, et il la recommande pour les personnes sujettes aux angines de poitrine, à celles souffrant de douleurs dans le thorax. Notons au passage qu’elle n’agit pas sur les fonctions du cœur directement comme l’aubépine, mais plutôt sur le sang et la circulation.
  • Sphère psychologique L’achillée est le remède du « guérisseur blessé ». C’est la plante des professionnels de la santé qui ont tendance à se sacrifier pour aider les autres, mais à se retrouver blessés émotionnellement. D’une manière générale, une infusion régulière fera du bien à la personne sensible et fragile, facilement blessée par le regard ou les commentaires des autres.
  • Pour les douleurs rhumatismales: probablement car son effet circulatoire améliore l’apport de sang vers les articulations et assure un meilleur échange de liquides et donc l’élimination des déchets
  • Pour certains types de migraines lorsque sensation de congestion à la tête, en particulier chez la personne robuste. (une feuille d’achillée insérée dans les narines entrainerait un saignement de nez qui soulagerait la congestion dans ce type de migraines)
  • Les tiges séchées peuvent être brûlées telles des bâtons d’encens (d’ailleurs, les chinois utilisent les tiges séchées comme bâtons divinatoires du Yi-Jing)

Cueillette:

La plante entière peut être utilisée (les fleurs roses ou jaunes sont aussi bonnes), ramassée idéalement lorsqu’en fleur. Les sommités fleuries sont traditionnellement utilisées en herboristerie et sont, en général, la partie la plus aromatique et amer de la plante (donc plus riche en composants actifs).

Les jeunes feuilles et racines peuvent aussi être utilisées dès le début du printemps, ainsi qu’à l’automne lorsque de nouveaux plumeaux de feuilles font leur apparition.(attention: les feuilles matures ont une apparence rêche et fibreuse, et présentent peu d’avantages pour les préparations).

On ramassera de préférence aux endroits où la plante dégage sa plus forte odeur. Il semble que l’achillée poussant sur des sols riches a beaucoup moins de parfum que celle poussant sur des sols pauvres et compactés. La plante poussant sur sol pauvre sera beaucoup moins haute et luxuriante, mais beaucoup plus puissante.

Au séchage, la plante perd peu à peu de son parfum. La sommité fleurie reste relativement aromatique pendant 12 mois.

Teinture de plante sèche : au taux de 1:5 (100 g de plante pour 500 ml d’alcool) dans de l’alcool à 40° à 50°. Prendre 10 à 40 gouttes selon la personne et la condition. 20 à 30 gouttes 3 fois par jour comme emménagogue ;

Teinture de plante fraiche : au taux de 1:2 (100 g de plante pour 200 ml d’alcool) dans de l’alcool à 90°.

Infusion de la plante entière : 30 g/L (sommités fleuries sèches), 2 à 3 tasses par jour. L’infusion ne se prépare pas trop à l’avance sous peine de perdre son arôme et donc une partie de ses propriétés. L’infusion chaude est plutôt diaphorétique et circulatoire ; L’infusion bue froide (mais préparée chaude de la manière classique) est plutôt stimulante sur la digestion et les reins ;

 

Au jardin:

Au jardin, l’achillée augmente la qualité aromatique des plantes et est bénéfique à la plupart des légumes. On peut en placer parmi les sentiers car l’achillée se fiche d’être piétinée. Le foin d’achillée est un très bon fourrage pour les moutons, et la plante peut aussi être incorporée au compost.

C’est souvent sur un sol pauvre, rocailleux, compacté qu’on trouve la meilleure achillée, celle qui donne une odeur quasi enivrante.

 

Attention, elle pourrait vite s’étaler dans des endroits non désirés. On peut eventuellement la planter dans un gros pot puis enterrer le pot en pleine terre. Ceci permettra à la plante de puiser dans la richesse du terrain sans pour autant tout coloniser. Et même dans un pot, elle arrive parfois à s’échapper ! Il faut dire qu’elle se ressème très facilement.

Dans le jardin, la plus aromatique est la variété Achillea millefolium var. litoralis. A contraster avec la version Européenne : Achillea millefolium var millefolium ou la version Américaine classique : Achillea millefolium var. lanulosa.

 

Cuisine: 

Les jeunes feuilles peuvent être rajoutées aux salades.

 

Attention:

L’achillée est contrindiquée pendant la grossesse (tonique pour les contractions utérines) ;

Contrindiquée chez les allergiques à la famille des astéracées.

LE PLANTAIN (PLANTAGO MAJOR)

Famille: Plantaginacées

 

Présentation:

nom corse du plantain lancéolé: l’Arechja capruna

 

Histoire: Le plantain était jadis une jeune fille qui après avoir attendu en vain son amant le long de la route, fut changer en cette plante que se trouve toujours le long des sentiers.

 

Soigne:

  • purifie le sang
  • contre l’anémie
  • sciatique
  • arthrose
  • obésité
  • rhumatismes: câlin d’ortie, se frotter avec: silice 

Cueillette:

 

Cuisine:

 

Attention:

Le Plantain à larges feuilles (Plantago major L. ; fa-mille des Plantaginacées). – Plante herbacée affection-nant les lieux piétinés ; ses feuilles, assez longuement pétiolées, sont appliquées sur le sol ; elle fleurit tout l’été, les fleurs, très petites, à corolle rougeâtre, sont disposées en épis.

Le plantain était jadis une jeune fille qui après avoir attendu en vain son amant le long de la route, fut changée en cette plante qui se trouve toujours le long des sentiers. Les Indiens du Nord l’appelaient « le pied de l’homme blanc », car partout où celui-ci passait et travaillait le plantain le suivait.

De nombreux auteurs anciens re-commandent le plantain contre les ulcères et le cancer. Il serait peut-être bon que les « spé-cialistes » étudient ses vertus à fond, car, comme on dit, on cherche souvent midi à quatorze heures. Soit, en attendant nous pouvons consommer le plantain, les jeunes feuilles surtout, en salade ou en les mélan-geant à nos potages, ou en les préparant à la manière d’épinards. Vous pouvez en faire une infusion : 100 g de feuilles par litre d’eau bouillante, laissez infuser 20 min ; ceci calme la toux, les catarrhes des bronches, et les troubles digestifs. Cette même infusion peut servir à soigner les yeux irrités, les yeux sombres surtout, car le bleuet est pour les yeux bleus.

Pour cicatriser les plaies et contre les piqûres de guêpes ou de moustiques vous utilisez le suc extrait de la plante fraî-che ou vous faites des cataplasmes de feuilles. Jadis les voyageurs mettaient du plantain dans leurs souliers pour ne pas trop se fatiguer. Voici enfin un extrait d’un charme anglo-saxon : formule que l’on disait en cueillant la plante : « Et toi plantain, mère des plantes, t’ouvrant à l’Est, puissante au dedans. Sur toi des chariots ont passé, sur toi des reines ont chevauché, sur toi des fiancées ont pleuré, sur toi des taureaux ont mugi.

Tu leur as résisté à tous, tu t’es heur-té à eux.

Puisses-tu de même vaincre le poi-son et l’infection, ainsi que le pénible cour-roux qui s’est abattu sur le pays ».

TOMATES (SOLANUM LYCOPERSICUM)

rendement: 2 à 5 kg par pied, ou 50 à 100 kg/ m2

 

 

levée: 6-10 jours / température idéale 18 à 20°C

 

 

semis: en pépinière (terrine, châssis, une fenêtre bien éclairée de la maison convient très bien)

 

 

mars: semis

 

 

avril/mai: repiquer les jeunes plants les plus développés en godet de 8cm

 

 

fin mai: on plante en terre (fin des gelées printanières) Installer des tuteurs (min 150cm) en quinconce, aux emplacements prévus pour chaque plant de tomate. Enterrer des feuilles d’ortie au pied de chaque plant (mildiou) 

Attacher les jeunes plants de tomate au tuteur au fur et à mesure de leur croissance avec un lien en forme de 8, sous chaque bouquet de fleurs. Couper la tige principale des variétés à gros fruits, à port indéterminé, au-dessus du 2′ bouquet de fleurs formé. 

 

fin juin: supprimer les gourmands: de nouvelles ramifications apparaissent à l’aisselle des feuilles sur la tige principale. Couper le bourgeon terminal au-dessus de la feuille surmontant le quatrième ou le cinquième bouquet floral; dans les régions méridionales, on peut laisser jusqu’à huit bouquets. Les gourmands supprimés lors de la taille peuvent être plantés comme des boutures. Les enterrer sur au moins la moitié de leur longueur et arroser.

 

 

à partir de juillet: Cueillir les tomates au fur et à mesure de leur mûrissement.

 

 

Le sol: Leur terrain de prédilection est riche, bien travaillé, bien drainé.

Ajouter un apport de fumier à l’automne, suivi d’un copieux apport de compost avant la plantation. on peut aussi choisir d’intégrer au sol lors de sa préparation un engrais organique adapté aux légumes-fruits, qui aura une action progressive et de longue durée. La haute teneur en potassium convient parfaitement aux tomates qui en sont très gourmandes pour produire de bons fruit… Les tomates préfèrent un sol légèrement acide à neutre (pH compris entre 6,0 et 7,0). Les tomates ont besoin de plus de nutriments au début de leur croissance et moins à mesure qu’elles se développent. On peut leur faire un purin d’ortie, pour leur faire plaisir, mais attention ! Éviter l’excès de fertilisation, car cela peut entraîner une croissance excessive et une réduction de la production de fruits. 

 

Planter: Creuser des trous d’environ 30 à 45 cm de profondeur et les espacer de 70 à 90 cm. Des plants trop serrés ne respirent pas, et entretiennent une humidité néfaste, conditions favorables au développement du mildiou. Les tomates apprécient une situation très ensoleillée et chaude, mais par contre abritée des vents dominants. Faire tremper les godets dans une bassine d’eau quelques minutes avant de mettre en terre. Couvrir le sol au choix ou en mélange de broyat de rameaux (effet assainissant, de feuille de consoude, de compost, d’herbe seche ou de paille. Elles apprécient la présence de plantes aromatiques telles que le basilic, la sauge, le persil, toutes les alliacées, les oeillets d’Inde, zinnias, soucis…

 

 

Arrosage: régulier et en profondeur, pour encourager les racines à se développer plus profondément dans le sol. Maintenir le sol humide, en particulier pendant les périodes de sécheresse. Éviter d’arroser les feuilles car cela peut causer la pourriture et favoriser la croissance des maladies fongiques. Arroser plutôt le matin : Il est préférable d’arroser le matin plutôt que le soir pour permettre aux feuilles de sécher avant la nuit, ce qui peut réduire les risques de maladies.

 

 

Récolte: Entre mi-septembre et octobre, récolter les dernières tomates même vertes, étalez-les (en une seule couche) dans des cageots placés au soleil derrière une vitre. Elles continueront à mûrir chez vous. Arrachez et brûlez les restes de végétation. Après la récolte, il est possible de laisser sur place les tiges et les feuilles, de les broyer à la tondeuse pour faciliter leur décomposition; on pourra planter à nouveau des tomates au même endroit l’année suivante.

 

 

Produire ses semences: Sur des plants de tomate vigoureux, sélectionner des tomates bien formées parmi les premières apparues (premier bouquet de fleurs de la tige, le plus bas). Laisser mûrir complètement (tomate molle au toucher). Couper la tomate en quatre, récupérez les jus et les graines dans un verre, laissez reposer à température ambiante. Pendant l’été Lorsqu’une couche de moisissure blanche à noirâtre s’est formée en surface, on l’enlève et on lave les graines dans une passoire sous le robinet. Sécher avec du papier absorbant et étaler sur un plateau pour parfaire le séchage. Quand les graines sont sèches, on les frotte dans le creux de la main pour détacher celles qui sont collées entre elles. Entreposer dans des boîtes hermétiques.

 

 

PROBLÈMES

Contre le mildiou, traiter préventivement chaque semaine, à partir de début juillet, avec du purin ou de la décoction de prêle (0,2 1/1 d’eau) ou autre produit éliciteur (voir p. 55), et/ou de la bouillie bordelaise (2 g/ I) ou de l’oxydilorure de cuivre (1 WI). Renouveler après une forte pluie. Ne pas ôter de feuilles saines, car ce sont elles qui nourrissent en grande partie la plante, et donc les fruits. N’ôter que les feuilles qui s’abiment, en commençant par le bas du pied et en dégageant les fruits. Arroser au purin d’ortie dilué.